La philosophie parentale

Depuis plusieurs décennies, de nombreuses formes d'accompagnement à la parentalité voient, progressivement, le jour. Le rôle de parent est remis sur le devant de la scène. Loin d'être absente pour les générations précédentes, la responsabilité parentale semble prendre une nouvelle forme, plus axée sur la psychologie de l'enfant. Cependant, il est encore (trop) rare de voir le questionnement être poussé plus loin, y intégrant la psychologie des parents, eux-mêmes, ainsi que celle du foyer familial dans sa globalité.

La famille est un éco-système, à part entière, c'est à dire un tissu d'interactions complexes et interdépendantes, que l'on souhaite préserver. Ces interactions sont d'ordre psychique et sociale, et sont soumises à de nombreuses perturbations. Comprendre ces variations, c'est pouvoir mieux les appréhender, mieux les identifier et mieux y faire face.

Mais alors comment comprendre sans prendre le temps de la réflexion ? 

La pratique philosophique permet de questionner la parentalité sous un prisme différent. Il ne s'agit plus de définir ce qui est bien ou mal, de distinguer ce qui est une bonne pratique de ce qui ne l'est pas. Il s'agit, plutôt, de questionner le sens, de bousculer sa vision familière, pour tenter d'explorer des visions alternatives.

Nous avons trop tendance à analyser les choses d'une manière impulsive et brutale, sans prendre le temps de nuancer, ce qui a pour conséquence de nous enfermer dans des impasses, dont nous tentons désespérément de nous extraire  par la suite.

Devenir parent-philosophe, c'est décider de prendre le temps de la réflexion, de se questionner sur la place de son enfant et de chacun des membres de la cellule familiale (couple, parent célibataire, famille recomposée, grands parents etc.), d'identifier les situations de tensions, qui menace l'équilibre du foyer, de les comprendre et de s'organiser pour les apaiser.

Devenir parent-philosophe, c'est avant tout faire un point sur sa santé psychique. D'un parent mutilé émergera, systématiquement, des actions mutilantes. Nous sommes tous soumis à nos propres névroses. En être conscient, ne les éradiquent pas mais nous permet de mieux y faire face, et, alors, de se préserver et de préserver ceux qui nous sont proches.

Les ateliers de philosophie parentale ont pour intention d'aborder des sujets de la parentalité d'une manière atypique.

La pratique philosophique demande de l'attention, c'est à dire un état non agité, non submergé, par une multitude de pensée. Il s'agit donc de partager une réflexion méticuleuse et collective, de questionner le sens des questions que nous allons nous poser, et non d'y répondre impulsivement et passionnellement. Le point de vue de chacun permet, ainsi, d'offrir une richesse d'idées, d'élargir notre champ d'exploration et de ne plus se limiter qu'à notre propre expérience. 

Le rôle de parent est trop souvent soumis à de nombreuses attentes ou préjugés, qui peuvent blesser, voir opprimer. L'approche philosophique permet, alors, de donner de la perspective et d'aboutir à un constat : " le parent parfait n'existe pas ".

Les ateliers sont réalisés en petits groupes de douze personnes maximum, où chacun est libre de s'exprimer, ou non. La présence des enfants n'est pas acceptée, pour permettre d'offrir aux parents un lieu de calme, propice à la réflexion.

N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez organiser un atelier de philosophie parentale.